Il y a plus de 10 ans que Bertoulle Beaurebec est née au détour d’une plaisanterie entre meilleures amies collégiennes.
Deux copines, deux petites rates de bibliothèque, subjuguées par les aventures de Bertoul Beaurebec, personnage principal d’une saga fantastique.
Affectueusement baptisée ainsi par ma sœur d’autres géniteur.ice.s, c’est à mes 18 ans que j’ai spontanément repris ce surnom afin d’exister sur de multiples scènes artistiquement et politiquement.
Connue publiquement sous ce pseudonyme depuis 6 ans, c’est avec lui que j’ai voyagé, évolué, que je me suis construite.
Aujourd’hui je suis Bertoulle autant dans les sphères professionnelles qu’intimes. Pourtant ce surnom m’a été donné. Si cela a été ma décision de l’adopter, je ne l’ai pas créé. Il ne m’appartient pas.
Aujourd’hui, il m’est demandé de me rebaptiser afin d’éviter toute confusion avec le ménestrel flamand du Moyen-Âge.
J’accepte car cette demande est aussi une opportunité. De la même façon que je me suis délestée de mon nom civil, je me défais de Bertoulle Beaurebec. Car enfin : ces noms m’ont été attribués. Je m’en libère et cette fois-ci, je me nomme moi-même, en accord avec mon vœu d’être ma propre créatrice.
Bertoulle Beaurebec est morte et de ses cendres naît Bebe Melkor-Kadior.
